Énergies renouvelables : l’énorme potentiel du Sénégal

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Énergies renouvelables : l’énorme potentiel du Sénégal

Le Sénégal mise sur la promotion d’une énergie productive et souhaite mettre l’accent sur les énergies renouvelables. Depuis plusieurs années, le Sénégal s’efforce de devenir un acteur régional puissant dans le domaine des énergies renouvelables sur un continent où la majorité de la population reste hors réseau.

“Ici, nous sommes en Afrique et on a quelque chose qui est à profusion et qui est le soleil.” Cette observation d’Adama Ndour, jeune Dakaroise employée dans une entreprise d’installation de panneaux solaires est un secret de polichinelle, selon Boubacar Touré, spécialiste des énergies renouvelables à Dakar. Il confirme que le Sénégal dispose d’énormes potentialités en matière d’énergies renouvelables : le solaire, l’éolienne, la biomasse, la marémotrice, 700 km de côte et un ensoleillement sur presque toute l’année

 

“D’un point de vue institutionnel, il faut reconnaître que l’Etat du Sénégal a fait d’énormes efforts. Ils sont inscrits dans un programme de mix énergétique. Ils sont aussi dans les ODD (Objectifs pour un Développement Durable) qui prônent l’utilisation d’une large part des énergies renouvelables dans la production énergétique du pays. Et ils ont fait aussi une législation fiscale pour l’entrée des produits solaires au Sénégal.”

La population doit être la première bénéficiaire

Le potentiel est donc bien là s’agissant des énergies renouvelables. Ces énergies devraient permettre aux populations d’éclairer leur ménage mais aussi de mener des activités génératrices de revenus.

“Il [le Sénégal] s’oriente beaucoup plus maintenant vers l’énergie productive”, explique Mouhamed Ndoye, responsable commercial de Bonergie Sénégal, une entreprise allemande basée à Dakar. “Faire des installations qui vont permettre aux populations d’avoir de l’éclairage mais surtout de pouvoir travailler; que ce soit ceux qui ont des machines, des unités de transformation parce qu’aujourd’hui, si les populations ont juste l’éclairage et qu’elles n’ont pas de quoi travailler, elles n’auront pas de revenus pour s’abonner si c’est une mini centrale qui a été installée dans un village.”

Macky Sall et Olaf Scholz lors de l’inauguration de la centrale photovoltaïque de Diass le 22 mai 2022. Celle-ci est le fruit d’une coopération germano-sénégalaise.

 

Raccorder tout le pays

Le plan d’accès universel à l’électricité à l’horizon 2025 du gouvernement du Sénégal prévoit 100 % de couverture des villages non électrifiés et un taux d’accès de 85% en 2023, précise Sécou Sarr, le directeur d’Enda Energie. L’organisation s’occupe des questions d’accès à l’énergie durable, à la résilience et à l’autonomisation des populations et des écosystèmes face aux impacts environnementaux.

“Nous avons développé avec l’appui de l’Union européenne, un programme qui articule l’énergie solaire et la chaîne de valeur dans le cadre d’une des grandes initiatives qu’on avait nommées SESA (Souveraineté Energétique pour la Souveraineté Alimentaire). On considère que si on doit assurer la souveraineté alimentaire, il faut une maîtrise de l’énergie parce que quand on maîtrise l’énergie, on maîtrise facilement les autres aspects notamment, la maîtrise de l’eau. Et sans eau, on ne peut pas faire de l’agriculture. C’est ce qu’on est en train de promouvoir aujourd’hui en matière d’accès à l’énergie notamment pour les usages productifs.”

D’après les statistiques, le taux d’électrification rurale du Sénégal avoisine les 42%, a indiqué le directeur d’Enda Energie. Au moins 13.000 villages restent à électrifier sur les plus de 21.000 que compte le pays.

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